Notre Petit Lien /
Numéro 13

Petit lien numéro 13 - Février 2012

EDITO

Un an ! Un an déjà qu'Yves Micheland nous a confié le devenir de ce magnifique verger conservatoire. Heureusement, il ne nous a pas complètement abandonné, son aide et ses conseils demeurent précieux, voire indispensables. A nous tous, maintenant, de faire fructifier cet investissement.

Remercions également les collectivités et en particulier la Communauté de Communes de la Boume à l'Isère qui nous permet de démarrer un fond documentaire indispensable pour la poursuite du travail sur le verger et qui a acquis un pressoir qui nous a permis de faire gouter à deux cents enfants des écoles un jus de pommes frais, réalisé à partir de pommes non traitées de nos adhérents, en attendant que le verger produise.

Rendez vous à notre Assemblée Générale du 10 Février pour un compte-rendu détaillé des activités de l'année 2011 et pour tracer ensemble les perspectives pour cette nouvelle année.

Hubert Gaillardot

Voyage au Verger du Vernet:

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Le Samedi 1 er Octobre 2011, une vingtaine d'adhérents de notre Association parvient au Verger du Vernet, tout proche de Vichy. Au terme d'un voyage en car, nous y sommes accueillis très chaleureusement par plusieurs responsables de ce verger.

En 1993, la commune du Vernet acquiert un terrain vallonné de 5 hectares. Une Association de type loi de 1901 se constitue pour y implanter un verger où serait conservé le riche patrimoine arboricole fruitier de cette région.

De fait, 650 arbres d'essences et de formes différentes y ont été plantés sur des porte-greffes en partie donnés par des pépiniéristes....

Et il reste de la place Des pommiers, des néfliers, que d'espèces représentées, sans compter à l'intérieur de chacune. le nombre de variétés locales et anciennes privilégiées ! Nous avons pu également remarquer un alignement de noyers Franquette... Quand à la vigne, elle est représentée par un cépage spécifique du Vernet : le « St Pierre doré de l'Allier » dont nous avons pu déguster le vin blanc en apéritif.

Plantation, greffage et entretien, tout est assuré par les bénévoles qui ouvrent leur verger aux visites publiques et scolaires. Ils assurent aussi les cours de taille et de greffage, participent à des expositions locales et régionales. Chaque samedi matin, ils participent aux divers travaux du verger ( mais leur nombre y est assez restreint !...).

L'Association ne recevant aucune subvention. elle vend ses produits (fruits, vin), organise des lotos et une fête de la pomme, avec exposition, identification et dégustation de fruits. Attenant au point de vente, un vieux pressoir de bois est exposé pour son charme. C'est là que certains ont pu acheter des souvenirs liquides et assimilables du « St Pierre doré de l'Allier ».

En repartant, nous avons pu admirer, depuis le belvédère proche. un vaste paysage se déroulant de la plaine de la Limagne jusqu'à la chaîne du Puys.

Que retenir d'une telle journée ? Que notre patrimoine arboricole est d'une immense richesse et que partout, comme chez nous. des gens conscients veulent le faire connaître, le sauvegarder et le transmettre aux jeunes générations. Mais cela ne va pas sans l'énergie d'un certain nombre de bénévoles (le plus important possible). Nous avons d'ailleurs à remercier particulièrement les responsables du Verger du Vernet qui nous ont consacré une grande partie de leur samedi et répondu à nos questions avec beaucoup d'amabilité et de compétence.

Alors, prêts pour découvrir un autre verger ou un jardin, l'an prochain ?

Daniel Ducotterd.

Autre Sortie

Le 15 Janvier, une délégation des Fruits Retrouvés, invitée par l'Association des Croqueurs de Pommes des Balmes Dauphinoises, a pu assister à une journée d'animation à Estrablin avec, entre autre, au programme : cours de greffage le matin par C. Delay et conférence l'après midi par C. Giroux, botaniste, sur les plantes sauvages aromatiques et médicinales.

Coté Cuisine:

Dans le « Petit Lien » n'11, nous vous présentions le Sureau et annoncions des recettes, les voici donc :

Vin de Sureau :

Faire macérer des fruits pendant trois mois dans de la « gnole » Puis, par litre de bon vin, faire dissoudre 250gr de sucre dans 1/2 verre d'eau, y ajouter 1/2 verre de ce macérat, 1/2 verre de gnole.

Vinaigre de Sureau :

Faire macérer, pendant 45 jours, dans trois litres de vinaigre : 250 gr de sureau, 375 gr d'estragon, 150 gr de menthe, 100 gr de basilic, 100 gr de sarriette, 25 gr de thym, 5 gr de laurier (toutes ces plantes figurant au jardin des Carmes) puis 25 gr d'échalote, 30 gr d'ail, 40 gr de clou de girofle, 4 petits oignons.

Coté Vignes

(En suisse, pour lutter contre l'érosion dans les vignes privées d'arbres fruitiers, il faut ancrer des câbles pour empêcher les murettes de s'écrouler).

Parce que, l'arbre, même individuel, contrôle surtout l'oscillation journalière de toute l'eau du sol, plus exactement d'un mélange d'ions, d'eau et d'air. Cette oscillation assure la protection contre l'érosion grâce à la rétention des ions, l'homogénéisation isotopique de l'eau, l'aération de celle-ci ainsi que du sol. Cette aération favorise l'activité des microbes (les nains du monde végétal) qui seuls assurent finalement l'épuration naturelle de l'eau et de Fair, mais d'abord grâce à l'arbre, le géant du monde végétal.

D'autre part, drainage et assainissement aggravent la pollution des eaux pluviales car ils ôtent au sol planté d'arbres, une partie de son eau polluée dont l'épuration dépendrait naturellement de ses microbes. Ainsi, par peur démesurée des microbes du sol, on a négligé qu'ils travaillent pour nous en faisant du sol arboré la meilleure station d'épuration du inonde.

(De François Garczynski, Ingénieur du Génie Rural et des Eaux et Forêts en 1992)

Nous cherchons toujours des « crochets » des variétés de vignes Jacquez (ou jaquesse), Othello, Caffèle, Malvoisie, Pinot, Aramond, Verdesse, Cugnette, Sérène, Marsanne.

Nous cherchons aussi des greffons de pruniers Ste Catherine, Reine-Claude Diaphane, d'Oullins et de Bavay.

Coté Pommiers

Lu dans la presse :

La pomme a aussi son histoire, elle a une mère : le pommier, une tribu. Jamais la nature ne féconde une « reinette » avec une « starking », une « clochard » avec une «golden».

Nous ne parlons pas d'unir un pommier avec un poirier, c'est l'abime d'une race qui les sépare.

Chaque pommier a une maman, une tribu, une famille, une terre. Les « reinettes » des Cévennes, de Bretagne ou des Pyrénées sont cousines germaines mais la terre leur donne un sucré, une couleur, qui pourraient s'apparenter à l'accent de nos campagnes.

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